Lettre ouverte à François Hollande, le Frankenstein de la République

Arrêt sur Info

Par Bruno Guigue

Après ce nouvel attentat terroriste qui frappe cruellement notre pays, vous avez exprimé au nom de la nation tout entière, avec émotion et dignité, votre compassion pour ses victimes. Désignant aussitôt le coupable, et nous vous supposons bien informé, vous avez appelé les Français à faire preuve d’unité et de solidarité face au « terrorisme islamiste ». Vous nous avez conviés à serrer les rangs et à faire face, en mobilisant toutes nos énergies contre cette terrible menace.

Mais cet appel légitime à la cohésion nationale en ce moment où le pays entier se sent meurtri ne saurait interdire aux citoyens d’interroger la politique qui est la vôtre. Depuis votre élection, vous prétendez lutter sans ménagement contre les organisations terroristes. Mais, en réalité, tout donne à penser que vous avez fait exactement le contraire. Car au lieu de combattre le mal, vous avez concentré vos efforts contre ceux qui tentaient de le terrasser. Vous nous disiez que vous combattiez le terrorisme, mais vous n’aviez de cesse de diaboliser et de combattre la Syrie de Bachar Al-Assad.

Cet Etat souverain, détesté de vos amis américano-sionistes parce qu’il refuse de se plier à leur diktat, vous l’avez sciemment désigné à la vindicte des mêmes criminels que ceux qui mitraillent les terrasses de nos cafés. Les mercenaires du djihad cherchaient une cible, et vous avez cyniquement désigné Damas. Oui, des milliers de jeunes ont été encouragés, par votre propagande de guerre, à aller se battre contre cet Etat honni que vous rêviez d’anéantir sous les bombes. Et c’est votre ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, qui donna le signal de cette curée, lorsqu’il déclara que Bachar Al-Assad « ne méritait pas de vivre » et que la branche syrienne d’Al-Qaida faisait du « bon boulot » en Syrie.

Vous aurez beau tenter d’occulter vos responsabilités, chacun voit que les attentats commis en France sont le résultat de votre politique. Pourquoi n’y a-t-il aucun attentat en Italie, en Argentine, au Japon ? Les Français ont-ils pris la mesure de votre refus de coopérer avec les services syriens afin d’identifier les djihadistes français susceptibles de revenir en France ? Nos compatriotes savent-ils que vous interdisez tout transfert de fonds au profit de cette majorité de Syriens vivant dans les régions sous contrôle gouvernemental ? Réalisent-ils que vous n’avez jamais eu un mot de compassion pour les nombreuses victimes syriennes des attentats d’Al-Qaida, et que vous persistez à infliger des sanctions économiques à ce peuple victime du terrorisme de masse ?

Vous étiez décidé à prendre parti dans le conflit syrien, et vous l’avez fait sous des prétextes humanitaires qui se sont effondrés comme un château de cartes, exhalant surtout un âcre parfum d’hydrocarbures. Vous embourbant, et nous avec, dans cette ornière qu’il eût fallu éviter avec prudence, vous avez exposé les Français à un effet boomerang dont on mesure à peine le potentiel destructeur. Cette violence que vous avez déchaînée chez les autres par votre politique néo-coloniale, vous l’avez ramenée à domicile !

Je doute que les Français vous en remercient, surtout lorsqu’ils auront renoué les fils de cette dramatique affaire. Au lendemain de ce drame, M. Hollande, passé le moment de la compassion devant les caméras et de la célébration de l’unanimité patriotique, allez-vous remettre de nouvelles médailles aux banquiers de la terreur ? Condamnant le crime terroriste côté cour, irez-vous encore dîner, côté jardin, avec ses sponsors saoudiens ? Avec George W. Bush, les USA ont eu leur Dr Frankenstein, l’apprenti-sorcier de la géopolitique du chaos. Avec vous, c’est match nul. Les Français ont désormais le leur.

En rangeant la France du côté d’une rébellion sectaire, mafieuse et manipulée, en vous croyant habile alors que vous n’êtes qu’un semi-habile, vous avez nourri le monstre qui nous frappe aujourd’hui de ses tentacules. Allié objectif de Daech tant qu’il combattait Assad, vous avez juré sa perte après les premiers assassinats d’Occidentaux en Irak, nourrissant alors le ressentiment de cette mouvance criminelle dont vous attendiez sans doute davantage de compréhension !

Conseillé par de pseudo-experts dont l’indépendance intellectuelle est proportionnelle au chèque que vous leur versez, vous êtes désormais condamné à persévérer dans l’erreur faute de pouvoir vous déjuger. Vous allez continuer à nous jeter de la poudre aux yeux avec l’état d’urgence et à faire des moulins avec vos petits bras. Mais, à neuf mois d’une élection présidentielle où vous allez faire de la figuration, vous nous léguez surtout les fruits pourris de votre politique de gribouille, les manifestations d’incompétence d’un ministre qui confond Saddam Hussein et Bachar Al-Assad ne parvenant même plus à nous faire rire en ce jour de malheur.

Bruno Guigue|15/07/2016

guigue

Bruno Guigue, ancien élève de l’École Normale Supérieure et de l’ENA, Haut fonctionnaire d’Etat français, essayiste et politologue, professeur de philosophie dans l’enseignement secondaire, chargé de cours en relations internationales à l’Université de La Réunion, est l’auteur de cinq ouvrages, dont « Aux origines du conflit israélo-arabe, L’invisible remords de l’Occident, L’Harmattan, 2002 », et de centaines d’articles.

Lettre ouverte à François Hollande, le Frankenstein de la République

Message au président al-Assad du sénateur américain, Richard Black

SANA

Damas / Le président Bachar al-Assad a reçu un message du sénateur américain, Richard Black, qui a affirmé, dans lequel, qu’il s’est dit satisfait de l’intervention russe pour faire face aux armées qui visent la Syrie et pour aider l’armée syrienne qui a réalisé des pas dramatiques contre les terroristes.

Black, sénateur de l’Etat de Virginie, s’est félicité de la victoire écrasante réalisée contre Daech à l’aéroport de Kweires et a salué ceux qui avaient héroïquement sauvé la vie d’un mille soldats syriens courageux de la mort.

“La guerre contre la Syrie n’est pas due aux troubles intérieurs, mais elle est une guerre non juridique et une agression menée par des forces extérieures qui étaient déterminées à imposer par force un régime agent”, a-t-il dit.

Il a ajouté que les forces occidentales n’ont pas de droit de faire chuter des élections légitimes et d’imposer leur volonté au peuple syrien.

Et Black d’ajouter : “C’est au peuple syrien seul de décider de son sort loin de toute ingérence étrangère”, exprimant sa déception du fait que les Nations Unies ignorent l’intervention non juridique dans les affaires intérieures syriennes.

Il a fait noter qu’avant le début de la guerre, les Syriens avaient la plus grande liberté de croyance et égalité pour la femme que n’importe quel pays arabe, disant : “De nombreux Américains sont stupéfaits du fait que la Constitution syrienne porte sur la liberté d’élections, la liberté de croyance, les droits des femmes et l’autorité de la loi. Avant de critiquer la Syrie, les Etats-Unis doivent insister en premier lieu sur l’octroi par nos alliés, à savoir la Jordanie, l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats Arabes Unis et le Koweit, des libertés pareilles à leurs peuples”.

Il a exprimé sa déception de l’envoi par les Etats-Unis des cargaisons de missiles TOW antichars aux terroristes en vue de riposter à l’aide qu’apporte la Russie à la Syrie, soulignant que ce pas augmentera uniquement l’effusion de sang en Syrie.

“Octroyer d’armes aux “bons terroristes” et les interdire aux “mauvais terroristes” est un jeu idiot”, a-t-il fait noter, assurant que le déploiement arbitraire des missiles TOW menace l’aviation civile et le monde entier et que les armes antichars à longue portée peuvent viser les avions civils qui se préparent à décoller et les détruire facilement.

“Je sens, en tant que sénateur de l’Etat de Virginie, de l’inquiétude, vu que de telles missiles peuvent être parvenu à des zones jouxtant l’aéroport national Reagan, l’aéroport international Dallas et autres. J’ai contacté le président des Etats-Unis sur mes préoccupations”, a-t-il fait allusion.

Black a indiqué que l’armée de Fatah avait reçu aujourd’hui des aides militaires américaines intensives, soulignant que l’armée de Fatah regroupe le Front Nosra qui avait prêté l’allégeance à al-Qaïda, ce qui signifie que les Etats-Unis octroient d’armes aux terroristes qui sont les mêmes qui avaient tué trois milles Américains le 11 septembre.

“Les gens ont commencé à réaliser que les terroristes syriens sont soutenus militairement par nos alliés turc, saoudien et qatari”, a dit Black, qui a assuré qu’il n’y pas de soutien plus fidèle à Daech que la Turquie, considérée comme canal principal des Djihadistes, d’armes, d’aides médicales et de commerce.

Il a fait savoir que la Turquie n’avait rien apporté à la Coalition bien qu’elle soit membre de la Coalition anti-Daech.

“Il est clair que l’objectif des Turcs et des Saoudiens est d’imposer une dictature religieuse au peuple syrien. En cas de leur succès, les Chrétiens et les autres minorités seront décapités alors que beaucoup de bons sunnites et Chiites seront incendiés, noyés et égorgés”, a-t-il fait noter.

Et Black de conclure : “Je me tiendrai contre le soutien américain aux terroristes, tels que l’Armée de Fatah et Daech, qui menacent la Syrie. Beaucoup d’habitants de l’Etat de Virginie implorent Dieu pour la victoire de l’armée arabe syrienne et de ses alliés sur les forces du mal et pour l’instauration proche de la paix en Syrie. Je vous remercie pour la protection de la vie des Chrétiens et de tous les Syriens innocents”.
A. Chatta

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